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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 13:23
Robin des Bois version péi

 

Une troupe locale, de jeunes danseurs, chanteurs, chorégraphes. Leur objectif : monter une comédie musicale sur Robin des Bois. Pour cela, ils doivent convaincre les financeurs !

 

robindesbois« Raconter Robin des bois à partir du répertoire musical français ». Voilà l'idée qui trotte dans la tête de Jovani Louise depuis trois ans. Un projet ambitieux pour le Dionysien de 28 ans : le spectacle vivant est « assez difficile d'accès pour le grand public », selon le jeune metteur en scène. Aussi, la troupe syn’RJ a cherché à convaincre les financeurs du sérieux de sa démarche.

 

Devant un parterre d’officiels et d’élus de la culture, les acteurs se sont produits pour une première à la salle Guy Agénor de la Plaine-des-Palmistes. « J'ai été très surpris de la qualité et vais appuyer la troupe auprès de mes collègues du Conseil Général. Malheureusement, nous n'avons pas de salle adéquate sur la commune », commente Daniel Alamélou, adjoint à la mairie de Sainte-Suzanne. À Saint-Denis, on juge la démarche intéressante, mais… « La troupe doit monter les dossiers et se produire dans des salles payantes avant qu'on la programme dans les quartiers », prévient René-Louis Pestel, adjoint à la culture.

 

Bref, un accueil chaleureux mais qui n’a pas encore débouché sur des financements sonnants et trébuchants ! Or la troupe a déjà dépensé plus de 7000 euros pour l'achat de costumes et d'accessoires. « Nous devons monter des projets payants pour financer celui-ci », avoue Jovani Louise.

 

Il y a encore beaucoup de travail. « Il est difficile de choisir les chansons sans créer de contresens en les adaptant à Robin des Bois, détaille le metteur en scène. « Nous n'avons aucun professionnel, que des novices, mais tous remplis d'une grande passion pour la chanson et/ou la danse ». Certains ont toutefois une petite expérience, à l'image de Matthieu Berty, au profil « gentil et rigolo », qui joue le rôle principal de Robin. « J'ai connu la scène par un concours de chant. J'ai aussi toujours suivi les comédies musicales et je voulais vraiment réaliser mon rêve et passer de l'autre coté », décoche-t-il.

 

D'autres se sont retrouvés là par hasard. C'est le cas de Geoffrey Michel. A tout juste 21 ans, l'étudiant en informatique veut se détendre. « J'ai participé par hasard à un défilé de mannequin et Jovani m'a repéré. J'ai très vite trouvé ma place ».

 

Les répétitions se poursuivent, avec l’espoir de jouer un jour sur une vraie scène. « L'histoire est connue de tout le monde mais jamais personne n'a réalisé de comédie, même pas en France », rappelle Jovani Louise. Marie Payet, Miss Réunion 2011, soutient la démarche. Elle ferait une belle Marianne…


Christopher LAURET

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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 15:07

Retour à la l’école lontan ?

 

Ardoises en bois et bonnets d’ânes : au cours d’une visite guidée au « musécole » du collège Bourbon, la mémoire se ravive… Les leçons de morale, prônées par le gouvernement, ne sont-elles qu’un souvenir désuet ?

 

_selectionnee.jpegLafontaine doit se retourner dans sa tombe : « Rien ne sert de partir à point, il vaut mieux courir »… Au collège Bourbon, à Saint-Denis, les fables et les leçons de morale se récitent à l’envers, oubliées dans les vieux ouvrages présentés au « musécole » de l’établissement il y a quinze jours à l’occasion des journées du patrimoine. Comme si les élèves voulaient enfouir les valeurs de l’école lontan dans l’ancien cachot du collège (malheureusement fermé pour ses journées portes ouvertes !). « Je préfère largement être punie 10 jours de travail à la cantine ou au pire être virée 15 jours du collège ! », s’écrient en chœur les filles de 5ème. A l’époque, les élèves étaient enfermées au cachot en cas de mauvaise note…

Crée il y a deux ans à  l’initiative de deux enseignants, le musécole invite à découvrir des objets d’antan, exhumés lors de fouilles dans les sous-sols de ce qui fut le premier collège de la Réunion, en 1818. « J’adore les magnifiques livres en or qu’on offrait aux meilleurs élèves autrefois… », sourit Diane, en 4ème d’Unité Pédagogique d’Intégration, qui assure la visite avec ses camarades.

Tableaux d’honneur, bons points, récompenses aux élèves méritants, morale… Ces fragments de l’école lontan, ce couple de l’Entre-Deux a voulu les retrouver, avec un brin de nostalgie : le père de Monsieur et celui de Madame étaient tous deux enseignants au collège Bourbon ! « C’est un retour aux sources obligé avant de se lancer dans les autres visites des journées du patrimoine », indique le couple.

Gilles, enseignant à l’école primaire de Joinville, voit d’un autre œil la collection, gardant en mémoire les propos du ministre de l’Education, qui  souhaite remettre au goût du jour les leçons de morale. « Le respect, les droits et devoirs, la citoyenneté sont déjà inculquées en cours d’éducation civique. C’est même une mission naturelle de l’enseignant », rappelle le professeur des écoles.

Pourtant, à en croire Pauline, qui fait visiter l’exposition, « y a des profs qui sont trop gentils ; ils devraient punir plus ou donner plus de consignes… »

 

Emmanuelle BURDIN

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 15:47

Quand l’actualité fait son œuvre


Une vingtaine d’artistes locaux ont investi début septembre la ville du Tampon. Cette année, Ivan Lacanal a remporté le prix du public, avec sa série de peintures intitulée « Copié/Collé ». Une sélection d’images puisées sur le net.


art.tampon.jpgA deux pas de la médiathèque du Tampon, 16 drôles de cubes ont été installés avec chacun leur propre univers, dans lequel les curieux étaient invités à pénétrer. Peintures, photographies, sculptures... Les visiteurs, qui pouvaient voter pour l’artiste de leur choix, ont célébré Ivan Lacanal.

Le peintre plasticien élabore des compositions avec de la colle qu’il travaille à chaud. « La difficulté réside au niveau graphique, dans la gestion de la matière », souligne-t-il. Ivan Lacanal puise son inspiration dans les faits d’actualité. « Cimarron », « First Lady », « CAC 40 »,  « Fukushima, mon amour », « Rolex Dream »… A travers ses œuvres, l’artiste  offre avant tout une réflexion. « Je pars d’une émotion, puis je sélectionne des images puisées sur le net». Certaines œuvres n’ont nul besoin de commentaire ou de titre pour transmettre leur message. Elles parlent d’elles-mêmes. « Je souhaite que derrière mes œuvres, le public s’interroge, réfléchisse, s’implique, il n’y a pas que l’esthétisme. Je souhaite qu’il ait une réflexion, une implication».

Tiré au sort, Renaud remporte une des œuvres d’Ivan Lacanal. Un très beau tableau pour ce jeune étudiant en génie civil qui fête bientôt ses 20 ans. Pur hasard ou simple coïncidence, il avait justement voté pour cet artiste. « Ce qui m’a plu dans ses œuvres, c’était les couleurs contrastées, mais aussi les reliefs assez intrigants », confie-t-il timidement.

Pour les participants à cette sixième édition, le Carrefour d’art contemporain du Tampon est une réelle opportunité. « Très peu de commune ont une position vis-à-vis de l’art visuel en dehors de celle du Tampon. C’est dommage », souligne la peintre Christelle Patinon. « En tant qu’artiste, nous avons un handicap par rapport aux musiciens. La musique ramène plus de monde, ce serait une bonne idée de marier les deux ».

Ivan Lacanal, lui, indique avoir été « ému et marqué par des arrêts sur image d’événements ». Une manière de vouloir faire comprendre la provenance, la signification, la complexité des images qui nous parviennent en flux continu à travers Internet.

Murielle HAN-KWAN

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 13:49

Bienvenue au « paradis » mauricien

 

Du 30 août au 7 septembre, s’est déroulée la deuxième édition du Festival International du Film des Droits de l’Homme de la Réunion. Un programme d’actualité et de proximité sur les droits des étrangers, les frontières et les migrations.


affiche-FIFDH (2)Droits des étrangers, gestion des frontières et mouvements migratoires… Le thème du second Festival International du Film des Droits de l’Homme (FIFDH) de la Réunion s’est trouvé cette année au cœur de l’actualité. Au lendemain des révolutions arabes, qu’en est-il des populations ayant fui leurs pays, quels sont leurs droits ? C’est à ces questions que seize documentaires engagés ont tenté de répondre. Alliance Ciné, qui organise cet évènement culturel, a étendu le festival sur neuf jours et toute l’île : Saint-Denis, Saint-Pierre, Salazie, Cilaos et Saint-Joseph. À travers des animations, des expositions, des séances scolaires et des projections en salle ou en plein air, les spectateurs étaient invités à s’émouvoir, à s’indigner et à agir.

Au Rex de Saint-Pierre, après la projection de « Vous n’aimez pas la vérité, quatre jours à Guantanamo », le public a débattu sur la condition des réfugiés emprisonnés, en présence de militants d’Amnesty International. Ces derniers se battent depuis sept ans pour la libération d’Omar Khadar. Soupçonné d’homicide sur un soldat américain, le héros du film est écroué dans la prison de Guantanamo à Cuba. Sans preuves tangibles, ce jeune Afghan reste enfermé, subissant interrogatoires et maltraitances. « Comment se fait-il que de telles prisons soient encore légales ? », s’indigne un spectateur. « Le public est très réactif après avoir vu ces films. Il pose des questions pertinentes sur des conditions de vie qu’il ne soupçonnait pas », souligne Sylvie Léger, militante d’Amnesty International.


Des sujets proches des Réunionnais


Plus près de la Réunion, le public a pu visionner « Bienvenue au paradis », d’Emmanuel Dinh, par ailleurs journaliste pour Réunion 1ère. Ce film traite des exclus du système économique de l’île Maurice. À l’image de la Réunion, l’île soeur est connue pour ses paysages paradisiaques et pour sa population multiculturelle. Derrière cette carte postale se cache une réalité toute autre : mal logement, précarité sociale, violence et exclusion. Et très souvent, les étrangers sont les premières victimes. « Il est important de s’ouvrir au reste du monde et de prendre conscience que les problèmes de droits humains ne sont pas loin », estime Eric Boisteau, délégué régional du festival. Il rappelle l’objectif de cet évènement culturel : « C’est l’occasion pour l’ensemble des acteurs de se rencontrer et de se mobiliser ».  

L’an prochain, Alliance Ciné parrainera la première édition du Festival International du Film des Droits de l’Homme de Madagascar à Antananarivo.

Céline MONTÉCOT

 

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