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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 16:48

« Je l'ai réservé depuis un mois »

 

Jeudi 29 septembre 2011: le coup d'envoi est donné. La version 2012 des célèbres jeux vidéos de football FIFA et PES débarque enfin. Chez Vidéo Drive, à Sainte-Clotilde, une cinquantaine de personnes se bousculaient pour leur jeu de football favori.

 fifapetit

 

« Oui bien sûr, on a PES 2012 ; et Fifa arrive d'un instant à l'autre ». Une phrase qui revenait en boucle jeudi dernier chez les vendeurs de Video Drive, à Sainte-Clotilde. A peine la porte franchie que la file d'attente commence déjà. Si certains repartent avec PES 2012, d'autres attendent impatiemment de tenir Fifa 2012 entre leurs mains.  Le temps passe, leur jeu n'est toujours pas là. Le nombre de « gamers » s'accroît. « Je l'ai réservé depuis un mois, c'est pas si près du but que je vais partir », souffle Johan. Pour Jean-Louis Boucher, le plus ancien vendeur du magasin, « c'est assez incroyable, les personnes payent de peur qu'il n'y en ait plus ».

Seize heures trente, la camionnette de livraison arrive enfin. Le jeu star fait son apparition. Soulagement parmi les supporters. « Enfin nous sa gaign' défoulé », s'exclame Mathieu. Après avoir dépensé 59 euros pour ces jeux, quelques passionnés pensent déjà à l'année prochaine: « Maintenant nou attende le 2013 ». Game Over.

 

                                                                                                                                           Julien ANDY

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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 15:58

« Impossible de travailler mes fessiers »

 


Victimes de leur succès, les salles de remise en forme du chef-lieu semblent aujourd'hui saturées. Le nombre de machines est insuffisant vu le nombre d'abonnés, qui doivent parfois renoncer à transpirer... comme notre journaliste.


article choix 2

  18h30, le parking de ce complexe sportif de Saint-Denis est déjà bondé. Je me gare le long de la rueempiétant sur le trottoir ; vu les panneaux d'interdiction posés par les riverains, la pratique semble monnaie courante. Regard rapide à l'intérieur de la salle : comme chaque lundi, il y foule. Premier arrivé, premier servi. Affermir mes fessiers ? Plus de place ! Durcir mes abdos ? Une tribu de garçons aux sourcils épilés occupent la place. Au stand muscu, même affluence. Comme tous les retardataires, je me rabats sur un appareil de cardio-training. A côté, dans la salle de cours collectifs, Murielle, la cinquantaine passée, décolorée, bronzée et manucurée a aligné sa serviette et celles de ses copines retardataires pour marquer son territoire !

20h, je n'ai toujours pas eu accès aux appareils convoités. Je rentre chez moi déçue ; à 50 euros l'abonnement mensuel, c'est cher payé !

Moving, Fitness One, Fitness Park ou encore Fit-Fun... Une visite dans chacune de ces salles confirme un engorgement généralisé. Selon un de ses employés, le Fitness Park disposerait de 65 appareils sur 450 m2 pour plus de 1300 abonnés et 120 passages par jour en moyenne. « On n'est pas saturé, assure-t-il, contrairement aux salles concurrentes, qui prennent trop d'abonnés par rapport à leur capacité d'accueil »... Anonymement, le gérant d'une de ces grandes salles avoue que « si tout le monde venait en même temps, ce serait catastrophique ».


« C'est la galère »


D'ores et déjà, le mécontentement gagne alors que les muscles s'échauffent. Sabrina, étudiante de 21ans, a purement et simplement abandonné. « Maintenant, je vais à un cours collectif à la salle de sport. Je vais pas perdre mon temps à attendre que les appareils se libèrent. Mais du coup, je gaspille mon abonnement ». Arnaud, commercial de 33ans, raconte lui aussi qu'il ne peut plus aller en salle en sortant du travail. « Je viens entre midi et deux, sinon il y a trop de monde . Même pour se garer, c'est la galère », transpire-t-il.

D'autres adhérents ont trouvé des solutions alternatives. C'est le cas de Charly. Pour lui la salle de sport, « c'est comme une petite famille. Il y a vraiment une ambiance conviviale ». Le jeune retraité s'organise chaque jour avec des amis rencontrés sur place pour monter une séance collective. En attendant qu'une machine se libère, il coache ses camarades et vice-versa. Mais pour les accrocs des pectoraux et pressés des abdominaux, pour celles et ceux qui veulent perdre dix grammes de graisse à l'heure et par euro, les salles de sport ressemblent aujourd'hui à un piège !

Johanne RAMASSAMY

 

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 15:57

« It girls » made in Réunion


Mode, déco, bons plans,... L'île compte une trentaine de blogueuses actives qui voient depuis plusieurs mois le trafic sur leur site exploser. Une influence potentielle qu’elles tentent de monnayer...


Capture d’écran 2011-10-03 à 19.06.23Une idée restau pour ce soir ? Sur beehappyblog.com, Raïssa met l'eau à la bouche de ses lecteurs. Photos colorées, critiques gentillettes, la blogueuse parle uniquement de ses coups de coeur : « Je veux montrer les endroits sympas de la Réunion, que ça bouge, que des choses bien se font ! » Si les sujets de leur blog sont divers, les filles ont en commun « l'envie de partager » ce qu'elles aiment. Au départ, leur site web n'est connu que par le bouche à oreille. Mais un article en début d'année dans Femme Magazine change la donne. Les blogueuses commencent à être médiatisées et même sollicitées pour des partenariats publicitaires.

 

Du statut d'inconnues elles passent à celui de « it-girls », des leaders d'opinion conscientes de leur influence : « Les marques locales nous surveillent de près, elles ont compris qu'on pouvait leur apporter une image de marque », se félicite Raïssa. Christine Degusseau, directrice de l'agence de communication Kayamb, en atteste : « 100 000 Chaussures travaillait à changer son image vieillissante. On a choisi pour la campagne trois blogueuses influentes. La marque a bénéficié de leur image dynamique et tendance. Ces filles apportent une garantie mode aux produits ». Sur les tracts publicitaires, une photo de chaque blogueuse mettait en avant sa paire de chaussures préférée. Mais les filles n'acceptent pas tout. « Il faut que ça coïncide avec notre ligne éditoriale. Par exemple, je ne participerais pas à une campagne pour une voiture », assure Anne-Gaëlle de boiteabonheur.fr, un blog où dominent les adresses shopping et gourmandises.

 

Veuillez passer au Salon

 

Anaïs, de sianablog.com, a lancé son blog mode l'année dernière. « Pas facile au début », se souvient la blogueuse. Peu de visibilité, trafic limité, rien ne laisse à l'époque présager le succès actuel. De quelques visites par jour, elle passe à 200 en moyenne aujourd'hui. Anaïs est contactée par d'autres blogueuses. Elle décide alors avec Raïssa de créer le Salon des Blogueuses afin de les fédérer. Espace communautaire public sur Facebook, le Salon permet de rassembler les filles autour de leur passion commune. Lieu d'échange, vitrine commune des différents blogs, le Salon crée une dynamique et suscite même des vocations. Actuellement, elles sont une trentaine à y participer. « Ce n'est pas uniquement virtuel, on se rencontre aussi dans la vie, on organise régulièrement des sorties », ajoute Raïssa. D'autres projets sont à l’étude : la création d'une association et le lancement d'un web-magazine. Anne-Gaëlle, comme les autres, a confiance en l'avenir : « Le phénomène va encore prendre de l'importance, on a notre place sur la scène locale ».

 

« Je commence à en vivre »

 

Si pour certaines cette activité n'est qu'un passe-temps, Raïssa, elle, gagne sa vie grâce à son blog. « Mon site web m'apporte beaucoup d'opportunités », déclare-t-elle. Pigiste « bons plans » pour le magazine Buzz Buzz, chargée de communication sur les réseaux sociaux pour Noémie Soins et Cosmétiques, animatrice de l'émission « Kosa i dit » sur Télé Kréol, la blogueuse a plusieurs cordes à son arc. Pour l'instant, la jeune femme combine toutes les fonctions mais reste lucide : « Je suis consciente qu'il faudra que je fasse des choix. En ce moment, je travaille tout le temps, le soir, le week-end,... ». Ses revenus sont aléatoires, autour de 1000€ les bons mois, mais elle relativise : « Je gagne beaucoup moins qu'avant mais je suis heureuse d'aller travailler le matin. Même si le mois prochain ça va être la misère ! »

 

Emilie Jeamblu

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