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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 14:39

La radio non stop…

 

Installé à La Possession, depuis huit mois, David Ponchelet, 41 ans, a été appelé pour devenir le rédacteur en chef de Radio Réunion 1ère. Il vient d’investir avec toute son équipe, les nouveaux locaux de la radio à la Technopole.

 

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Derrière son bureau, le rédacteur en chef donne ses directives pour l’organisation de l’information. De 6h à 20h il doit être disponible à chaque instant et faire face aux imprévus. Il répond aux sollicitations extérieures et envoie ses journalistes sur le terrain. Après une scolarité, que David Ponchelet définit de « pas brillante », un baccalauréat B (Economique et Social) et deux années à l’ESJ (Ecole Supérieure de Journalisme) de Paris, il devient journaliste. Issu d’une grande école, il tient à préciser « que sortir de l’une d’entre elles n’est pas obligatoire pour exercer ce métier ». Pendant ces années d’apprentissage, il a effectué des piges pour les radios. A sa sortie, il est embauché à Europe 1, au téléphone rouge. Son travail y est de récolter les témoignages de citoyens lambda, multiplier les vérifications et transmettre des brèves. « C’était un bon moyen pour apprendre l’importance de la vérification de l’information ». A la suite de ce premier emploi, il travaille pour BFM, ou encore RTL2, jusqu’au siège de la rédaction parisienne de RFO où il officie pendant dix ans.

Une ambition précoce : « Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours voulu faire du journalisme sportif » explique le quadragénaire. Entouré d’une famille de journalistes, « ça a toujours été une évidence ». Après une tentative dans le métier, il est déçu et finit par trouver le milieu « un peu trop superficiel, des discours trop rodés, peu sincères ». Plus récemment, en réponse aux derniers événements qui ont frappé La Réunion, le journaliste a fait quelques correspondances pour France Info et France Inter afin de « donner une image juste de la situation, et de resituer l’action ». Les dépêches de l’AFP (Agence France Presse) étaient « parfois trop catastrophistes, alarmistes » déplore t-il. Ce métier lui a permis de voyager pour ses reportages, dans de vastes pays comme dans les îles éparses. Il garde un souvenir marquant d’un reportage de huit jours passés dans la République d’Haïti après le violent séisme de janvier 2010. Le journaliste est censé conserver sont objectivité, mais lors de ce voyage « il était difficile de rester imperméable ».

Depuis qu’il occupe son poste de rédacteur en chef à la radio, c’est à peu près le même rituel, il doit « être là » à 6h30. La conférence de rédaction débute à 8h30. Le moment de grande écoute de la radio est entre 6h et 8h, alors l’information ne doit être hyper-réactive. Il prépare aussi les éditions de 12h et 17h, tout va très vite, ses journées se terminent aux alentours de 19-20h. Il faut prévoir les reportages du lendemain et être prêt « à se réveiller au milieu de la nuit ou même à dormir sur place en cas de grosses actus ». Du point de vue personnel, ce n’est pas toujours évident, sa femme et ses trois enfants ne le voient pas souvent, mais « ils ont appris à vivre avec ». Et lui aussi…

Sarah Leveque

(Texte et photo)

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